Lancement du réseau de producteurs bio-conventionnel
Plus d’échanges pour moins de pesticides
Les fédérations de l’UPA de la Chaudière-Appalaches, du Bas Saint-Laurent et de l’Estrie ont reçu l’aval du Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec le 22 mars 2022 pour lancer le projet « Réseau bio-conventionnel, plus d’échanges pour moins de pesticides ».
Ce réseau d’expertises facilitera les échanges entre les producteurs biologiques, les producteurs conventionnels et les conseillers du milieu agricole, afin de favoriser des méthodes de gestion des ennemis des cultures nécessitant moins de pesticides.
Bien que parfois indispensables en milieu agricole, des pratiques peuvent être mises en place, afin de réduire l’utilisation des produits phytosanitaires. Le réseau consiste à partager ces pratiques agroenvironnementales. Le regroupement de producteurs biologiques et conventionnels au sein d’un réseau permettra d’échanger des connaissances sur les pratiques culturales qui utilisent moins de pesticides. De plus, des démonstrations sur les risques associés à l’utilisation des produits phytosanitaires seront offertes. Ces démonstrations fourniront aux producteurs des trois régions des outils et méthodes alternatives à l’utilisation des pesticides.
Afin de répondre à ces besoins d’information et d’accompagnement, les trois régions participantes organiseront au cours des trois prochaines années des séances d’information, des ateliers de discussions ainsi que des visites de démonstration en champ. Le but étant d’outiller les producteurs à adopter des méthodes plus respectueuses de l’environnement afin de lutter contre les ennemis de cultures.
De plus, des activités de sensibilisation aux risques pour la santé et l’environnement liés à l’application de produits phytosanitaires seront offerts aux producteurs. Ces activités débuteront à l’été 2022 et couvriront les thématiques de lutte intégrée.
Ce projet, qui a pour objectif la réduction de l’usage des pesticides, s’inscrit dans le cadre du Plan d’agriculture durable 2020-2030 du Gouvernement du Québec.
« Tout en valorisant l’expérience des agriculteurs, la mise en commun du savoir-faire des agriculteurs permettra d’adopter collectivement des pratiques nécessitant moins de produits phytosanitaires. » avance James Allen, producteur de lait et président de la Fédération de l’UPA de la Chaudière-Appalaches.
« Ce projet va faciliter le transfert de connaissances et l’adoption de nouvelles méthodes de gestion des ennemis de cultures respectueuses de l’environnement. Le Bas-Saint-Laurent est une région qui connait un essor important d’entreprises certifiées biologiques. » a indiqué M. Gilbert Marquis, producteur laitier et acéricole à Rimouski et président de la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent.
« C’est un beau moment d’échange entre les producteurs bio et conventionnel, cela permettra de rapprocher nos deux réalités et de discuter sur nos façons de faire pour devenir moins dépendants des pesticides et engrais minéraux », a conclu Michel Brien, producteur de lait et de foin de commerce à Racine et président Fédération de l’UPA-Estrie.
Source : UPA
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