Sélectionner une page

La petite histoire de la traite mécanisée

Avec plus de 30 jumelages depuis 2018, le service de L’ARTERRE au Bas-Saint-Laurent est l’un des plus performants à l’échelle provinciale notamment grâce à une synergie incroyable au niveau de tous les intervenants du secteur qui travaillent de concert à préserver l’occupation dynamique du territoire agricole.

collaboration spéciale la terre de chez nous, Virginie Cloutier-Naud

Pendant des siècles, l’homme a eu recours à un tabouret et à un seau pour traire ses vaches.

Avec la révolution industrielle du 19e siècle, le lait qui était vendu près de la ferme a commencé à être distribué sur une plus grande distance à plus de consommateurs. Pour satisfaire à la demande, il fallait trouver une façon de traire davantage de vaches par jour.

Plusieurs inventeurs ont alors développé des systèmes plus ou moins efficaces de récolte mécanisée du lait. Un d’entre eux consistait à insérer des canules à l’intérieur de chaque trayon de la mamelle de la vache. Il a fallu attendre vers 1860 pour que l’Américain Leighton O. Colvin invente la machine à traire à succion. Grâce à celle-ci, il n’était plus nécessaire d’insérer quoi que ce soit dans les trayons, le dispositif imitant la tétée du veau.

Cette technologie a connu plusieurs améliorations au cours des années avant de ressembler aux trayeuses utilisées de nos jours. Le résultat final donna lieu à un dispositif central récoltant le lait à l’aide de gobelets trayeurs permettant de traire plusieurs vaches à la fois. Les éleveurs canadiens ont commencé à adopter cette technologie dans les années 1950.

Depuis quelques années, le robot de traite, également appelé trayeuse automatisée, fait son entrée dans les fermes laitières. Il s’agit d’un immense compartiment dans lequel la vache entre par elle-même. Celle-ci y reçoit une ration de moulée pendant que la machine réalise toutes les étapes de la traite. Ce système récolte par la même occasion des données sur chaque bête, ce qui permet d’effectuer un suivi de santé plus rigoureux que jamais.

Selon le Recensement de l’agriculture, environ une ferme laitière sur cinq est dotée d’au moins une trayeuse entièrement automatisée au Québec. Cette technologie gagne en popularité et devrait poursuivre son essor au cours des prochaines années.