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Agrotourisme et chasse au sanglier à Saint-Alexandre

Fondée en 2016 à partir de zéro, l’entreprise agricole Les petits régals des bois de Saint-Alexandre-de-Kamouraska atteint une certaine vitesse de croisière dans l’élevage et la transformation de sangliers, porcs au pâturage, bœufs, poulets de grain et œufs, ainsi que dans l’agrotourisme et la chasse au sanglier.

Collaboration spéciale : Alexandre D’Astous

« Nous avons acquis une ancienne ferme. Nous nous sommes lancés dans une nouvelle production avec un nouveau plan d’aménagement. Tout a commencé avec un petit garage et un fournil, pour faire de l’agriculture à petite échelle avec plusieurs variétés, mais principalement le sanglier », explique la copropriétaire Glennis Ouellet, qui exploite l’entreprise avec son conjoint Dave Madore et leurs quatre enfants.

« L’idée en 2016 était de créer mon emploi avec la ferme sur un horizon de 10 ans. On y arrive. Cela a pris trois ans à générer un premier revenu, une première vente de viande de sanglier. Nous les avons eus bébés en 2016. C’étaient des petits marcassins de deux mois. Il ne faut pas se laisser abattre par les défis, parce qu’il y en a vraiment beaucoup », poursuit Mme Ouellet.

Des essais
Après les sangliers, l’entreprise a ajouté quelques porcs et du bœuf au pâturage. « C’était pour agrandir la famille de la ferme. Nous avons ensuite ajouté les poulets de grain et les cailles qui sont au champ dans des clapiers », raconte Mme Ouellet.

Au fil des années, l’entreprise a élevé quelques chèvres et quelques agneaux. « Nous avons touché au lapin, à la dinde sauvage, mais nous avons décidé de nous concentrer sur nos sangliers et sur nos porcs au pâturage, et de garder quelques bœufs et des poules pour l’agrotourisme », poursuit la copropriétaire.

Depuis deux ans, Les petits régals des bois se concentrent sur cinq petites productions (sangliers, porcs, bœufs, poulets de grain et œufs frais). « On veut se spécialiser dans ces productions. Ça nous donne une belle petite ferme que les gens sont curieux de venir visiter. Les gens peuvent venir en camping autonome sur le site de la ferme. On peut aussi y dormir, et en profiter pour visiter le verger de genévriers implanté en 2020. On propose la visite des sangliers. Les gens posent des questions. »

L’agrotourisme est gratuit depuis les débuts de l’entreprise, dont la mise en marché des produits se fait uniquement à la ferme. « Notre boutique de vente est à la ferme. Nous n’avons pas d’autre point de distribution », souligne Mme Ouellet.

Chasse du sanglier en enclos
En 2018, l’entreprise a ajouté le volet chasse du sanglier en enclos à son offre de service. « Nous avons été précurseurs au Bas-Saint-Laurent. Sur le lot à bois, nous avons 1 109 000 pieds carrés (30 arpents), boisés à 80 %, réservés pour la chasse amateur du sanglier, ce qui peut donner un défi assez intéressant. Le chasseur choisit le sujet qu’il veut, et on l’envoie dans le bois. C’est une mise en marché que nous voulions ajouter à la découpe de viandes et aux produits transformés. La découpe se faisait à la Charcuterie Boucher de Saint-Alexandre. Nous avons déposé un projet cette année pour avoir une petite boucherie artisanale directement à la ferme, ce qui va nous permettre d’offrir du prêt-à-manger », affirme Mme Ouellet.

Les activités de chasse ont débuté en 2019, après la réforme de 2018 touchant les parcs de sangliers au Québec.

Parmi les projets, le verger de genévriers devrait permettre une première récolte cette année. « C’est un projet sur 10 ans, un peu comme les noisettes. Nous allons travailler les produits du genévrier. On veut valoriser la baie de genièvre ».

Les élevages de sangliers sont peu connus au Québec, et piquent la curiosité des visiteurs

Les petits régals des bois font l’élevage de sangliers depuis 2016 à Saint-Alexandre.