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Un créneau d’excellence important pour la MRC

Le secteur bioalimentaire est un créneau d’excellence important pour la MRC de Kamouraska, avec la présence de 362 entreprises sur le territoire qui bénéficient de l’aide et de l’implication de nombreux partenaires, et de la présence de centres de recherche comme le Centre de développement bioalimentaire du Québec et le Centre de transfert technologique Biopterre.

COLLABORATION SPÉCIALE : ALEXANDRE D’ASTOUS

Sylvain Roy. Photo : MRC de Kamouraska

Le préfet élu de la MRC de Kamouraska, Sylvain Roy, est conscient de l’importance majeure de l’agriculture et du bioalimentaire sur son territoire. « C’est dans notre MRC que le nombre de fermes est le plus élevé, parmi les huit MRC du Bas-Saint-Laurent. Le rôle de la MRC est d’appuyer ses entreprises dans leurs projets afin de poursuivre le développement du territoire et de maintenir le secteur dynamique. Nous nous sommes donné un créneau d’excellence en 2020, et nous avons décidé d’en faire notre signature innovation, avec le créneau bioalimentaire et mycologie que nous soutenons via le fonds
Région-ruralité volet 3. »

18 projets soutenus

Déjà 18 projets ont été soutenus via ce créneau d’excellence. Ces projets touchent des entreprises bien connues comme Fou du cochon, Porc O’rye et Les Jardins de la mer.

Sylvain Roy souligne également l’implication d’autres partenaires comme la SADC, l’UPA, le MAPAQ, et les groupes conseils agricoles. « Comme MRC, nous sommes en lien avec tous ces gens-là. Nos professionnels sont très proactifs pour appuyer les entreprises dans diverses sphères. On voit de plus en plus d’entreprises offrir de la vente à la ferme. C’est une tendance qui devrait perdurer, puisque les gens aiment ça. Les touristes raffolent de pouvoir arrêter directement à la ferme. Nous avons des demandes. Il y a de beaux projets qui naissent. »

Parmi les forces de sa MRC dans le domaine bioalimentaire, M. Roy souligne la diversité des produits, ce qui n’est pas étranger à la présence des centres de recherche qui vont développer de nouveaux produits, ou de nouveaux créneaux d’utilisation. « Je pense à la mycologie, où nous sommes rendus à la mycoremédiation qui permet d’accélérer la biodégradation des textiles. »

171 entreprises en mycologie

Le Kamouraska compte 171 entreprises qui œuvrent de près ou de loin dans la mycologie. « C’est un créneau où il y a un développement quasi illimité. C’est très intéressant. On découvre constamment des choses. Nous sommes rendus dans les restaurants avec nos champignons », mentionne M. Roy.

La MRC de Kamouraska souhaite continuer à collaborer avec le Bas-Saint-Laurent à divers projets, comme la filière noisette, qui chemine bien, et la filière genévrier. Il va y avoir des percées très bientôt dans ces productions », ajoute M. Roy.

Le préfet estime que les faiblesses sont indépendantes de la MRC, comme la hausse des taux d’intérêt et l’explosion des coûts, ou la difficulté de recruter de la main-d’œuvre. « Ce que nous pouvons faire, c’est de continuer à faire de la pression politique au niveau de la Table régionale des élus municipaux du Bas-Saint-Laurent. »

Accaparement des terres

Sylvain Roy souligne que le phénomène de l’accaparement des terres est malheureusement présent au Kamouraska. « Nous avons fait des représentations pour que le gouvernement soit vigilant. Nous avons compris leur stratégie. Ils viennent acheter des terres. Ils se dépêchent de détruire les bâtiments pour sauver sur les taxes municipales, et la production peut être envoyée n’importe où. »

Sur le plan de la relève, M. Roy signale que l’Arterre obtient d’excellents résultats dans sa MRC pour mettre en lien des cédants et des repreneurs d’entreprises agricoles.