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Soutien financier :
un point de départ pour l’UPA

La présidente de la Fédération de l’UPA du BasSaint-Laurent, Nathalie Lemieux, estime que le soutien financier et les allègements annoncés par le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation André Lamontagne représentent un « point de départ » pour les producteurs agricoles de la région.

COLLABORATION SPÉCIALE : ALEXANDRE D’ASTOUS

Nathalie Lemieux lors de la mobilisation de Rimouski. Photo : Alexandre D’Astous

Plus de 200 M$ ont été annoncés aux producteurs agricoles le 13 juin dernier lors du point de presse. Ces sommes sont ventilées à travers six mesures phares, dont quatre auront un impact concret auprès des entreprises agricoles du BasSaintLaurent, notamment les allègements réglementaires et administratifs qui se déclinent en une liste de 14 points.

« Cette annonce est quand même bien accueillie. Il y a plusieurs mesures intéressantes. Cela ne touchera peut-être pas l’entièreté de nos producteurs, mais c’est un bon début. Pratiquement tous les allègements proposés peuvent influer sur le travail de nos producteurs agricoles. L’un d’entre eux, le retrait des obligations liées à la justification agronomique prévue au Code de gestion des pesticides, vient même reconnaître notre expertise dans l’exercice de notre profession. Il s’agit là d’un gain important », commente
Nathalie Lemieux, qui estime qu’il faut voir cette annonce comme étant un point de départ.

Contrer les taux d’intérêt

La bonification de l’initiative d’urgence ouvre désormais la possibilité pour une entreprise de se refinancer à moindre coût, et cela, qu’elle soit cliente ou non de la Financière agricole. Enfin, un meilleur soutien financier sera disponible afin d’aider les entreprises agricoles à faire face aux changements climatiques, une demande de longue date de l’Union des producteurs agricoles (UPA).

« Lors de nos mobilisations du printemps, nous avions mentionné que plusieurs de nos entreprises étaient fragiles en raison de la hausse des taux d’intérêt et de la hausse des intrants. Il y a une mesure qui vient les aider avec une aide d’urgence qui leur offrira un congé d’intérêt si leur situation économique est négative, et cela, peu importe l’institution financière avec laquelle l’entreprise fait affaire », souligne Mme Lemieux.

La relève agricole

Les producteurs avaient aussi des demandes concernant la relève agricole. La présidente voit d’un bon œil l’adaptation du programme Sécuri-Taux Relève pour contrer la hausse des taux d’intérêt. Ce dernier promet une uniformisation du taux d’intérêt de La Financière agricole du Québec (FADQ) à 4 % pour la période allant du 1er avril 2024 au 31 mars 2026.

« Les relèves agricoles vont pouvoir se faire rembourser les excédents. C’est une mesure favorable, mais en même temps, il reste du travail à faire. Les autres programmes qui touchent la relève, l’aide à l’établissement, l’accessibilité aux terres, ce sont des choses qui restent à travailler. Les mesures touchent la relève établie, mais pas celle à venir. »

Des emplois à l’extérieur

Nathalie Lemieux déplore que plusieurs relèves doivent avoir un emploi à l’extérieur pour avoir accès au financement nécessaire à l’acquisition de leur entreprise. « Cela assure le prêteur d’un revenu plus stable qu’une entreprise agricole en démarrage. Ce sont des choses que l’on voit de plus en plus, et qu’on ne voyait pas avant. »

« Oui, le gouvernement du Québec a répondu aux demandes à court terme que l’UPA a formulées. Toutefois, ce n’est qu’un début, il reste encore du travail à faire. Et il faudra certainement insister davantage sur les particularités des régions périphériques, en concertation avec les acteurs socioéconomiques du milieu, afin qu’elles soient bien captées par nos décideurs politiques », conclut la présidente.

Première femme à la présidence
de la Table de concertation

Nathalie Lemieux a été élue à la présidence de La Table de concertation bioalimentaire du Bas-Saint-Laurent (TCBBSL).

COLLABORATION SPÉCIALE : ALEXANDRE D’ASTOUS

La productrice laitière et acéricole du Kamouraska est également présidente de la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent. Elle est reconnue pour son leadership rassembleur, sa capacité à tisser des liens avec les partenaires du secteur bioalimentaire, et son aptitude à travailler dans un esprit de collaboration. Elle devient la première femme à occuper la présidence de la TCBBSL.

« Grâce à mon bagage de productrice, et à mes différentes implications dans le secteur, je crois pouvoir contribuer à bien identifier les besoins du secteur bioalimentaire bas-laurentien, et à développer des pistes de solutions structurantes pour y répondre. Pour ce faire, je souhaite faciliter le partage d’information entre les partenaires et les entreprises du secteur. Je vois en quelque sorte mon rôle comme celui d’une courroie de transmission », commente Mme Lemieux.

Nathalie Lemieux succède à Normand Provençal, représentant de la Coopérative de solidarité des producteurs d’agneaux du Québec, qui occupait le poste de manière intérimaire depuis décembre 2023. Monsieur Provençal occupera désormais le poste de deuxième vice-président.

Nathalie Lemieux. Photo : UPA Bas-Saint-Laurent