Le Kamouraska mycologique poursuit son développement

Il y a 15 ans, des intervenants de la MRC de Kamouraska ont identifié les champignons forestiers comme projet de développement territorial. Ce projet est devenu le Kamouraska mycologique, qui ne cesse de croître depuis, notamment grâce au Festival des champignons forestiers qui célébrera son dixième anniversaire en septembre.

Collaboration spéciale : Alexandre D’Astous

Le Kamouraska mycologique vise à dynamiser le territoire en s’appuyant sur le potentiel des champignons. « Nous avons mis en place trois champs d’activités pour assurer le développement du projet. Nous mettons des efforts pour développer le volet du champignon comestible, ce qui comprend les activités de cueillette et de culture, l’approvisionnement, la transformation alimentaire, et le développement de produits et de menus gastronomiques », indique la conseillère en développement mycologique et innovation à la MRC de Kamouraska, Pascale G. Malenfant.
Le mycotourisme
Parallèlement au volet alimentaire, Kamouraska mycologique travaille au développement du mycotourisme. « Au Kamouraska, septembre est le mois du champignon, avec une vaste proposition d’activités impliquant plus de 50 entreprises de la région, dont 25 restaurants. L’événement phare de ce développement touristique, c’est le Festival des champignons forestiers du Kamouraska qui fêtera son dixième anniversaire cette année », poursuit Mme Malenfant.
Le troisième volet du Kamouraska mycologique, ce sont les mycotechnologies. « C’est le volet le moins mature. Nous sommes encore beaucoup dans la recherche et le transfert technologique. Il n’y a pas encore d’entreprises qui commercialisent des mycotechnologies, qui sont des produits ou des procédés qui intègrent les champignons et qui ne sont pas nécessairement alimentaires. On parle de matériaux, de textiles, de biostimulants en agriculture, d’enzymes et de molécules actives. Nous sommes vraiment dans une autre forme de valorisation du champignon impliquant plus d’innovation. Ça demande du temps, mais on avance bien. Nous avons sur place des experts, des centres de recherche, des laboratoires et des usines de recherche. Nous avons beaucoup d’infrastructures et d’expertise. Nous allons devenir un leader dans le domaine », souligne Mme Malenfant.
Un riche écosystème
Aujourd’hui, le Kamouraska mycologique, c’est un écosystème de 185 entreprises, organisations et institutions qui travaillent à développer ce secteur d’activité. « C’est une filière reconnue qui fait rayonner le Kamouraska au niveau provincial, national et international », précise Mme Malenfant, qui vient d’aller en Espagne présenter des conférences sur ce qui se passe au Kamouraska mycologique. « Notre expertise commence à être pas mal reconnue. »
Encore beaucoup à faire
Même si le projet est de plus en plus connu et avancé, Mme Malenfant mentionne qu’il reste encore beaucoup de choses à faire, et de défis à surmonter. « Nous avons des objectifs qui sont clairs. On veut que le nombre de produits, de services et de procédés mycologiques augmente tout le temps, autant en quantité qu’en qualité. On veut devenir une destination mycotouristique prioritaire, et on veut devenir un territoire leader au niveau des mycotechnologies », affirme-t-elle.
Les orientations étant très claires, ça facilite le travail. « Nous sommes à la fin d’un plan de développement, et nous sommes en train de réfléchir au suivant pour les 10 prochaines années. La suite sera axée sur le soutien aux entreprises. Une filière, ce n’est rien sans les entreprises qui y sont impliquées. C’est important de les accompagner et de les aider à se développer. Une bonne façon de découvrir le Kamouraska mycologique, c’est de participer au mois du champignon et au Festival du champignon forestier. Le mois du champignon, c’est un circuit de plusieurs restaurants qui permet d’aller goûter des choses et d’acheter des produits. C’est une bonne façon de découvrir. »
Pour plus d’informations : www.mycokamouraska.com

En septembre, le Kamouraska fait toute la place aux champignons d’ici, pour faire mieux connaître et mieux apprécier leurs qualités. Photos : JHA Photographie/MRC de Kamouraska

La culture du champignon prend de multiples formes au Kamouraska. Photo : Guimond/AlexisLeRandonneur