
Le noisetier et le genévrier sont des filières porteuses
Le comité Filières produits forestiers non ligneux et cultures innovantes du Bas-Saint-Laurent célèbre ses dix ans en 2025, et il précise que le noisetier et le genévrier sont des filières porteuses pour l’avenir, sur lesquelles travaillent notamment l’organisme Biopterre, de La Pocatière.
Collaboration spéciale : Alexandre D’Astous
Identifiée en 2016 comme un produit à fort potentiel économique, la noisette devrait devenir un produit phare de la région d’ici 2030. Des projets de recherche visant à optimiser les techniques de production, et une mission économique et exploratoire axée sur la culture de la noisette ont déjà eu lieu.
« Grâce à l’engagement des producteurs, et à la collaboration entre recherche et mise en marché, nous avons fait des avancées majeures sur la culture du noisetier au Bas-Saint-Laurent. Ce projet est un exemple de ce que l’innovation et le travail concerté peuvent accomplir pour le développement de nouvelles filières », explique Maxim Tardif, codirecteur Innovation et transfert de technologie PFNL et agroforesterie chez Biopterre.
Genévrier utilisé par les distilleries
Parallèlement, le genévrier, ingrédient clé de l’industrie des distilleries, fait l’objet de projets stratégiques visant à réduire la dépendance à l’importation. Deux projets sont en cours pour favoriser l’essor et appuyer le déploiement de la filière genévrier au Bas-Saint-Laurent. Ces efforts renforcent l’autonomie régionale, tout en ayant à terme comme objectif de répondre aux besoins croissants du marché.
Ces projets phares illustrent le potentiel unique des produits forestiers non ligneux (PFNL), et leur rôle stratégique dans le développement économique de la région.
« C’est la motivation des producteurs, combinée à une concertation forte entre les acteurs du milieu qui permet de structurer ces filières, et d’assurer leur pérennité », ajoute monsieur Tardif.
Une vision ambitieuse pour les filières régionales
C’est à la suite d’un diagnostic sur les PFNL au Bas-Saint-Laurent, réalisé par Biopterre, que s’est formé le comité de concertation. La recherche et les connaissances scientifiques, la formation de réseaux de producteurs, les exercices de consultation régionale, et l’implication d’intervenants sur l’ensemble du territoire ont toujours été à la base de ce développement innovant.
« Il y a dix ans, le Bas-Saint-Laurent s’est doté d’un comité dédié aux produits forestiers non ligneux avec une volonté claire : structurer des filières qui valorisent notre territoire et ses ressources naturelles. Aujourd’hui, nous voyons les fruits de ces efforts, avec des projets concrets qui contribuent à l’économie régionale, et ouvrent la voie à de nouvelles opportunités », explique Nicole Lavoie, directrice générale de Saveurs du Bas-Saint-Laurent.
Depuis sa création, ce regroupement d’intervenants issus des huit MRC du territoire et d’organisations régionales clés œuvre pour diversifier l’économie bas-laurentienne à travers des initiatives novatrices.
Grâce à une approche concertée, le comité a permis l’émergence de filières distinctives, notamment celles du noisetier et du genévrier. Il regroupe des représentants issus des MRC du Bas-Saint-Laurent, des SADC du Bas-Saint-Laurent, de Biopterre, de Saveurs du Bas-Saint-Laurent, du MAPAQ, et de la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent.

Les membres du comité, lors du colloque sur la noisette en 2024. Photo courtoisie
