Obakir intervient régulièrement en territoire agricole

De par sa mission, l’organisme de bassins versants Obakir intervient régulièrement en territoire agricole au Kamouraska, dans Rivière-du-Loup et dans la MRC de L’Islet.

Collaboration spéciale : Alexandre D’Astous

Obakir a comme mission d’assurer la concertation, la planification, ainsi que la conciliation des usages de l’eau en fonction des principes de développement durable et de la gouvernance participative, par la mise en œuvre d’une gestion intégrée et concertée à l’échelle des bassins versants de son territoire d’intervention.
« On s’occupe de la gestion intégrée de l’eau par bassin versant. Notre mission se résume par la concertation des acteurs, la planification, et la conciliation des usages de l’eau », indique Laura Portelance-Jouvert, chargée de la concertation et du développement des affaires.
La coordonnatrice des opérations
Véronique Furois précise que l’organisme travaille avec l’UPA, le MAPAQ, et avec des groupes conseils agricoles pour mener certaines interventions sur des terres agricoles. « Chez Obakir, nous avons un conseil d’administration et une table de concertation où il y a des représentants du secteur agricole, mais aussi forestier, municipal et communautaire. Pas mal tout le monde peut avoir un impact sur l’eau. Dans le monde agricole, les représentants à la table de concertation sont souvent des clubs-conseils. »
Important projet à la Ferme-école Lapokita
« Notre dernier gros projet en territoire agricole s’est fait sur les terrains de la Ferme-école Lapokita, appartenant à l’ITAQ de La Pocatière, de 2023 à 2025. C’était un projet de renaturalisation du cours d’eau qui s’appelle la décharge du Collège, un cours d’eau qui, comme bien d’autres en terrain agricole, avait été linéarisé. Nos travaux visaient à lui redonner des fonctions plus naturelles », explique Mme Furois.
« Ce projet est terminé, mais on veut y retourner parce qu’il y a des plantes qui poussent aux abords du cours d’eau. Nous voulons faire un suivi, installer des panneaux d’interprétation, et faire une inauguration prochainement », ajoute Mme Portelance-Jouvert.
Parmi les autres projets réalisés en territoire agricole par Obakir, il y a la mise en place de corridors fauniques, un projet de biodiversité dans des zones cultivables inondables
Des producteurs agricoles conscientisés
Les gens d’Obakir mentionnent que les producteurs agricoles sont conscients de l’importance d’avoir de l’eau de qualité. « Les pratiques culturales ont changé beaucoup. Il y a de moins en moins de labours d’automne. Souvent, les agriculteurs sont visés, mais la qualité de l’eau dépend de tous les riverains, qui ont tous une responsabilité. Souvent, les gens en zone résidentielle vont tondre jusque sur le bord du cours d’eau, mais comme les terres agricoles ont une plus grande superficie à proximité des cours d’eau, leur impact est plus visible », mentionne Mme Furois.
Mme Portelance-Jouvert souligne que des producteurs agricoles contactent Obakir pour signaler des problèmes d’érosion des berges ou de mauvaise qualité de l’eau. « Ils ont des plantes aquatiques envahissantes. Ils viennent nous demander ce qu’ils peuvent faire pour améliorer la situation. On offre notre soutien aux agriculteurs, notamment pour acheminer des demandes de financement. »
Des plantes de transition
Une des façons d’intervenir pour protéger un cours d’eau est d’aménager des bandes de protection avec des plantes de transition. « Ce sont des plantes qui peuvent tolérer des inondations, mais qui vivent quand même en milieu terrestre. Cette bande peut freiner le processus d’érosion des berges, et en même temps servir de barrière pour éviter qu’on s’approche trop du cours d’eau. Si on arrête de la faucher, la bande riveraine va se revégétaliser d’elle-même, avec des plantes qui doivent être là naturellement », explique Mme Furois.
Pour les bandes riveraines aménagées avec les clubs-conseils agricoles, une rangée d’arbres est plantée à la limite des trois ou cinq mètres réglementaires. » Une bande riveraine doit être de dix ou de quinze mètres, sauf en territoire agricole où elle est de trois mètres. Souvent, ces trois mètres ne sont pas respectés. Des subventions sont disponibles au MAPAQ pour faire des bandes riveraines élargies de cinq mètres », précise Mme Furois.
Grâce à une aide financière de la Fondation de la faune, Obakir a réalisé des travaux dans les bassins versants des rivières du Loup et Fouquette qui n’ont rien coûté aux producteurs agricoles.

Obakir réalise des projets en terres agricoles avec divers partenaires. Photo : Courtoisie